Apport des techniques de curiethérapie optimisée grâce à l’imagerie tridimensionnelle dans la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du col utérin

Résumé ionnellement, la prescription et la planification des curiethérapies endocavitaires dans les cancers du col utérin reposent soit sur la dose à des points de référence (essentiellement points A et B) soit sur une isodose de référence (60 Gy selon les recommandations de l’International Commission on Radiation Units and Measurements [ICRU]). La dose aux tissus sains est généralement exprimée aux points vessie et rectum de l’ICRU. Ces pratiques reposent sur une longue expérience clinique historique qui a abouti à des résultats thérapeutiques tout à fait acceptables. Le développement récent de l’imagerie a contribué à une amélioration de la connaissance des volumes tumoraux et des organes à risque. En 2005 et 2006, la publication des recommandations du groupe gynécologie du groupe européen de curiethérapie–European Society for Therapeutic Radiology and Oncology (GEC-ESTRO) a permis de définir ces différents volumes d’intérêt. Ces recommandations ont été secondairement validées par des processus de délinéation entrant dans le cadre d’études comparatives. Le développement concomitant de projecteurs de source miniaturisée a permis de planifier la dose d’irradiation avec des ajustements des temps par position. Ces procédures aboutissent à une meilleure couverture des volumes tumoraux en conservant une relative épargne des tissus sains. Les données récentes de la littérature mettent en évidence une amélioration du taux de contrôle local sans augmentation de celui du risque de complications. Les études ultérieures permettront de mieux déterminer les doses à la fois dans la tumeur et les tissus sains. C’est l’un des objectifs de l’étude en cours : European study on MRI-guided brachytherapy in locally advanced cervical cancer (EMBRACE). ionally, prescription and treatment planning in intracavitary brachytherapy for cervix cancer have used either reference points (mainly points A and B) or reference isodoses (60 Gy according to ICRU recommendations) to report doses to the target volume. Doses to critical organs were reported at bladder and rectum ICRU points. This practice has been supported by a long-standing clinical experience that has yielded an acceptable therapeutic ratio. The recent development of imaging has contributed to the improvement in target and organs at risk knowledge. In 2005 and 2006, GEC–ESTRO recommendations publications on 3-D based image brachytherapy have defined the different volumes of interest. These recommendations have been validated with intercomparison delineation studies. With the concomitant development of remote after-loading projectors, provided with miniaturized sources, it is now possible to plan radiation doses by adjusting dwell positions and relative dwell time values. These procedures allow better coverage of the targets while sparing OAR. The recent literature data evidence a significant improvement in local control with no increase in complications. Further studies are needed to better define the dose recommended in both tumour and organs at risk. This is one of the goals of the European study on MRI-guided brachytherapy in locally advanced cervical cancer (EMBRACE) protocol.