Découverte de Foraminifères planctoniques paléocènes dans les brèches, précédemment tenues pour aptiennes et dʹorigine diapirique, des Pyrénées basco-béarnaises

After the dating, by means of planktonic Foraminifera, of post-metamorphic marine breccias, Upper Danian–Lower Selandian in age, associated to hemipelagites and unconformably overlying the Cretaceous tectogenic axis of the Pyrenees from Roussillon to Bigorre, was it possible to extend westwards the breccia-filled Palaeocene ‘trough’ as far as the ‘Zone des Chaı̂nons béarnais’? This later unit, which belonged to the North-Iberian palaeomargin during Lower Cretaceous, was previously considered by several authors as characterized by an important halokinesis generating, during Aptian/?Albian, collapses of the Jurassic–Lower Cretaceous carbonate cover above dissolved salt domes and spectacular accumulations of breccias. In fact, we have everywhere identified Palaeocene planktonic microfauna within the matrix of these breccias (and within the associated hemipelagites), particularly of the reference ‘diapiric’ breccias of Etchebar, Lauriolle, Layens and Bosmendiette/Beloscare. Deposited into intra- ‘trough’ sub-marine canyons, after karstification and erosion of intermediate mountains with a steep topography previously induced by Uppermost Cretaceous compressions, the herein studied Palaeocene marine breccias should not be hereafter regarded as linked to any Lower Cretaceous diapirism on the North-Iberian palaeomargin. To cite this article: B. Peybernès et al., C. R. Palevol 1 (2002) 3–10. é la mise en évidence et la datation, par les Foraminifères planctoniques, de brèches marines post-métamorphes, dʹâge Danien supérieur–Sélandien inférieur, associées à des hémipélagites et discordantes sur lʹaxe tectorogénique crétacé des Pyrénées, du Roussillon à la Bigorre, une incertitude subsistait sur le prolongement vers lʹouest du « sillon » bréchique paléocène jusquʹaux Pyrénées occidentales, notamment dans la zone des Chaı̂nons béarnais. Cette dernière zone, qui appartenait à la paléomarge nord-ibérique pendant le Crétacé inférieur, était jusquʹalors considérée par certains comme le siège dʹune importante halocinèse générant, à lʹAptien/?Albien, au droit de diapirs préalablement dissous, des effondrements de la couverture carbonatée jurassique/éocrétacée, caractérisée par dʹimportantes accumulations de brèches de collapse. En fait, nous avons partout identifié des microfaunes planctoniques paléocènes dans la matrice de ces brèches (et dans les hémipélagites qui leur sont associées), notamment dans celles tenues, jusquʹà présent, comme des modèles de brèches prétendues « diapiriques » : Etchebar, Lauriolle, Layens et Bosmendiette/Beloscare. Déposées dans des canyons sous-marins intra- « sillon », après karstification et érosion de paléoreliefs issus de compressions fini-crétacées, ces brèches marines paléocènes ne peuvent donc être les témoins dʹun diapirisme dʹâge Crétacé inférieur sur la paléomarge nord-ibérique. Pour citer cet article : B. Peybernès et al., C. R. Palevol 1 (2002) 3–10.