كليدواژه :
souffrance , absurdité , individualisme , scepticisme philosophique , Camus
چكيده فارسي :
Les souffrances physique et morale dominent Le Malentendu de Camus. Dans cette pièce, le mal physique est causé par les deux personnages principaux : la Mère et Martha. Mais, le mal moral est causé par « l’existence », terme cher à Camus. En effet, dans ses différents ouvrages, le philosophe a signalé le caractère dérisoire de l existence de l homme marquée surtout par l habitude, l absence de toute raison profonde de vivre, le caractère insensé de l agitation quotidienne et l inutilité de la souffrance.
Certes, dans un univers privé d illusion et d espoir où l homme se trouve comme un exilé sans recours et sans souvenir pour qui aucune terre n est promise, la vie est marquée d une hostilité impeccable. Même les éléments de la nature, comme le ciel, la terre et la mer, se montrent étrangers à l homme.
Cette atmosphère étouffante existe dans Le Malentendu où chaque personnage souffre et fait souffrir les autres. La Mère, elle, souffre de son passé catastrophique, de ses crimes réalisés en compagnie de sa fille Martha. Celle-ci souffre de son existence privée de bonheur. Elle est tellement emprisonnée dans ses plans – arrangés pour atteindre ses buts- qui ne considère son frère, Jan, que comme une victime bien propice pour le mettre à son propre service criminel. Sa révolte contre sa situation se termine par son suicide. L’inattention que Jan, le fils de la famille, a faite ne leur a pas fait de mal physique à cette dernière, mais cet abandon et sa quête personnelle du bonheur le présente comme un homme égoïste. Donc, les personnages souffrent du mal de l existence. Mais ce mal se montre comme le signe de la conscience de l’homme de sa situation décevante et de l’absurdité de tout effort pour donner un sens à sa vie.
Dans cette recherche, nous allons étudier, du point de vue philosophique, l’origine du mal du comportement des personnages qui fait aboutir la pièce à sa fin funeste. En effet, cette étude se concentrera sur l individualisme et le scepticisme philosophique dans Le Malentendu de Camus.
