Author/Authors :
Khelfaoui, Hocine Université du Québec à Montréal - Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Science et la Technologie (CIRST), Canada
Title Of Article :
Accès aux technologies en Algérie: imposition ou appropriation ?
شماره ركورد :
22079
Abstract :
En Algérie, l’accès à la technologie a toujours été un rêve partagé ; un rêve de croissance et de rattrapage technologique pour les dirigeants, de promotion et de distinction sociales pour les agents sociaux. C’est ainsi que ce pays tente depuis près d’un demisiècle de promouvoir une économie industrialisée. Au cours de cette période, l’État a entrepris à deux reprises de mettre en place une « stratégie » d’industrialisation et d’accès aux nouvelles technologies. La première, bien connue, fut menée au cours des années 1970 autour des industries dites « industrialisantes ». La deuxième a été initiée au cours des années 1990 et portait sur « l’intégration des technologies de l’information et de la communication. » Financées et pilotées par l’État, ces deux « expériences » avaient en commun de revêtir une ambition nationale. Chacune s’est accompagnée, en effet, d’un dispositif institutionnel et organisationnel complet et relativement cohérent au plan formel. Chacune a donné lieu à la création d’un nombre plus ou moins important d’entreprises, essentiellement publiques dans le premier cas, mais aussi privées dans le deuxième cas. Pourtant, aucune de ces tentatives n’a permis, dans sa démarche formelle, l’émergence de milieux innovateurs conséquents. Si certaines entreprises ont pu exceller dans l’exploitation des technologies importées, peu d’entre elles se sont fait connaître par des capacités remarquables de renouvellement technologique autonome. Publiques ou privées, les entreprises mises en place se cantonnent depuis 50 ans au rôle d’utilisatrices passives, sans contribution notable au mouvement, désormais quasi planétaire, d’innovation technologique.
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JournalTitle :
African Sociological Review
To Page :
19
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