مرکز منطقه ای اطلاع رساني علوم و فناوري - Approvisionnement maraicher en Afrique : Une activité de débrouillardise dans la ville de Yaoundé (Cameroun)

Abstract :

Les réalités socio-économiques et politiques dans les marchés camerounais connaissent une dynamique qui n’a pas réellement fait l’objet d’étude approfondie sur les acteurs commerçants. L’activité de ravitaillement reste un travail de pauvreté telle qu’elle est accompagnée par les politiques agricole. Notre étude menée sur l’approvisionnement maraicher au marché Mfoundi de Yaoundé, repose sur une population d’acteurs composée des femmes (57%) et d’hommes (43%), d’âge varié et d’origine géographique diverse. Il ressort que ces acteurs ont passé un séjour académique avant d’abandonner. Le profil de formation est important dans les orientations et les négociations commerciales. Quotidiennement, ces acteurs ravitaillent le marché Mfoundi-Yaoundé en produits frais en provenance des périphériques de la capitale politique du Cameroun. Leur présence dans cette activité s’explique comme solution de lutte contre le chômage des sans-emploi. Nos résultats montrent que 80% d’acteurs n’ont pas accès aux ressources de financement conventionnelles (Banque), ils comptent sur leur fond capital personnel (tontine, entre-aide, prêt micro-finance). Parmi ces commerçants figurent les grossistes qui se déplacent régulièrement dans les zones de production pour ravitailler les consommateurs via les détaillants. Notre analyse sur les revenus montre que 47% d’acteurs ont un gain moyen journalier inférieur à 5000 FCFA /jour contre 6% de ceux qui gagnent plus 41 000 FCFA/jour. Dans l’ensemble, le gain journalier reste discontinu dans le temps. En comparant le gain journalier des grossistes d’un revenu supérieur à 40 000 FCFA (1,8%) contre les organisations de groupe d’intérêt commun (2,5%), nous constatons que le revenu journalier reste toujours faible. La majorité d’acteurs n’a pas une vie décente et ces commerçants vivent toujours dans une précarité financière. Leur revenu faible et le coût de transport sont aussi causés par l’augmentation du prix de carburant à la pompe qui risquerait d’entrainer des problèmes d’approvisionnements à long terme pour les citadins.