Author/Authors :
kouadio, james halbin université nangui abrogoua - laboratoire de nutrition et de sécurité alimentaire, ufr sta, Côte d’Ivoire , kouadio, james halbin université jean lorougnon guede - département de biochimie et de microbiologie, Côte d’Ivoire
Title Of Article :
OCHRATOXINE A EN CÔTE D’IVOIRE : MOISISSURES OCHRATOXINOGÈNES, EXPOSITION HUMAINE ET DÉTOXIFICATION DES ALIMENTS
Abstract :
L’ochratoxine A (OTA) est une mycotoxine produite par les moisissures principalement des genres Aspergillus et Penicillium qui prolifèrent sur une variété de produits agricoles tels que les céréales, le café et le cacao. Les effets toxiques majeurs de l’OTA sont la néphropathie, l’immunotoxicité et probablement le cancer chez l’homme. Ce travail constitue une synthèse des études menées en Côte d’Ivoire sur l’OTA dans le but de disposer d’une base de données fiables pour une meilleure évaluation de risque de pathologies liées à cette toxine mais également de définir les grandes orientations des recherches futures sur l’OTA en Côte d’Ivoire. La méthode d’étude a consisté à collecter des données issues des publications scientifiques sur l’OTA en Côte d’Ivoire disponibles dans les bases de données telles que MEDLINE/PubMed, Elsevier Bibliographic Databases, BioInfoBank Library, DOAJ (Directory of Open Acess Journal), AJBASWEB.COM et Medwelljournals.com mais également des rapports de stages et d’études non encore publiés ou en cours de publication. Il ressort de la synthèse des données collectées que les moisissures ochratoxinogènes majeures identifiées sont Aspergillus carbonarius, A niger et A ochraceus. L’exposition humaine évaluée aussi bien par la présence naturelle dans les aliments que par le dosage du biomarqueur d’exposition à l’OTA révèle que 35% de la population générale serait exposée de façon significative à l’OTA. Les études de détoxification des cerises café et des fèves de cacao montrent une réduction de l’ordre de 73 à 93% des teneurs initiales de l’OTA montrant ainsi que ces deux produits et leurs produits dérivés restent des sources marginales d’apport d’OTA dans l’alimentation humaine. En conclusion, les études sur l’OTA devront être poursuivies car il n’existe pas suffisamment des données sur les aliments de base permettant de réaliser une meilleure évaluation de risque. De plus, aucune stratégie de réduction de la contamination des aliments par l’OTA n’est disponible.
NaturalLanguageKeyword :
ochratoxine A , moisissures , aliments , exposition , Côte d’Ivoire
JournalTitle :
Revue Ivoirienne des Sciences et Technologie