Abstract :
Après la mort, les hommes ont toujours préparé leurs défunts à vivre leur destin métaphysique, et cela quelle que soit la forme de spiritualité à laquelle adhérent les communautés. Cela engendre une diversité de rites et de coutumes funéraires à travers le monde. Si la modernisation des rites mortuaires observée aujourd’hui rend compte d’une forme de désacralisation, de sécularisation, voire de banalisation symbolique de la mort (Ndiaye 26), ces rites, qui revêtaient un aspect plutôt sacré à l’Antiquité et au Moyen-Âge, apparaissaient, pour beaucoup d’entre eux, comme une manière de déjouer l’angoisse suscitée par la mort. La mort est « l’unique grand axiome » − The One Big Axiom selon la belle formule de Boyd (Boyd 145). Aussi cela justifie-t-il que tout ce qui gravite autour d’elle a toujours fasciné les hommes, et suscité chez eux crainte, tremblement, respectueuse frayeur : cercueil, tombeau, tombe, cimetière, enterrement, condoléances, cadavre, pourriture, squelette, momie, charnier, inhumation, obsèques, funérailles, sépulture, catacombe, crypte, mausolée, etc. (Sow 19).
