Abstract :
Parler de la musique moderne à N’Djamena, c’est forcément s’intéresser aux acteurs mais aussi aux divers dispositifs et vecteurs à travers lesquels celle-ci s’exprime. A partir de trois pôles : les musiciens, les amateurs et les lieux d’écoute, nous voulons montrer que la musique sert de support pour appréhender des représentations et des sociabilités plurielles. Ainsi l’analyse de contenu de quelques compositions des musiciens et celui des entretiens réalisés avec les femmes elles-mêmes permettent d’appréhender une diversité de représentations de la femme tchadienne. Quant aux amateurs, l’observation de leurs pratiques et attitudes au sein de leurs clubs respectifs montre qu’il existe différents temps forts qui cristallisent l’expression des personnalités individuelles des membres. Enfin l’identification des lieux d’écoute à travers leur programmation musicale, les critères d’accès et la forme de sociabilité qu’ils mettent en avant, révèle des identités contrastées et suggère ainsi un autre niveau de lecture et de compréhension de la ville de N’Djamena.