Abstract :
« Je ne demande que ceci : vérité et justice. Pour les miens et pour mon peuple » (1999 :13), écrit Yolande Mukagasana. En tant que rescapée du génocide rwandais, cette dernière conçoit le témoignage comme un moyen d’information sur les faits et les méfaits de l’expérience génocidaire. La prise de parole est d’abord pour elle un exercice de reconstruction, c’est l’occasion pour la rescapée de se sentir vivante et de faire le deuil des siens disparus, d’où la fonction de résilience qui transparaît en filigrane de ses textes.