Title Of Article :
«VULNERABILITE DES POPULATIONS A L’INSECURITE ALIMENTAIRE EN CÔTE D’IVOIRE : CAS DES REGIONS DU WORODOUGOU, DE LA VALLEE DU BANDAMA, DU N’ZI COMOE ET DU ZANZAN»
Abstract :
L’insécurité alimentaire est le manque d’accès aux aliments. Avec une proportion de 20 % de la population souffrant de la faim chronique, l’insécurité alimentaire constitue une préoccupation majeure en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire étant confrontée à des défis majeurs (pauvreté, importation de riz, conflit armé, etc), les risques d’insécurité alimentaires paraissent élevés. L’objectif de la présente étude est d’analyser les déterminants de l’insécurité alimentaire en Côte d’Ivoire, à la veille de la crise militaro-politique à travers les études de cas des régions du Worodougou, de la Vallée du Bandama, du N’zi Comoé et du Zanzan. Les données utilisées proviennent d’une enquête du PAM dans les régions sus-mentionnées en 2002. Cette analyse a été réalisée, à l’aide du modèle économétrique Logit qui a permis d’identifier trois groupes de facteurs qui influencent fortement la situation alimentaire des ménages. Il s’agit des déterminants liés aux caractéristiques démographiques, aux facteurs directs/socio-économiques et aux facteurs indirects/localités. A titre d’illustration, le statut matrimonial et le nombre d’épouses contribuent à réduire le risque d’un ménage à connaître l’insécurité alimentaire d’environ 100 %. Par rapport à un ménage qui cultive 1 ha par tête, la probabilité d’insécurité alimentaire diminue de 6,4 % dans les ménages qui cultivent entre 1 et 2 ha. Dans les ménages qui possèdent des équipements agricoles, l’exposition à l’insécurité alimentaire diminue de 9,7 %. Dans les ménages où les femmes créent leur plantation, l’exposition à l’insécurité alimentaire diminue de 4,45 %.