Author/Authors :
simen, serge francis universite cheikh anta diop (ucad) - ecole supérieure polytechnique - laboratoire de recherche « grh, organisation et stratégie », Dakar, Senegal
Abstract :
Le point de départ de cet article était de comprendre et de décrire la dynamique de l’entrepreneuriat informel. En d’autres termes, nous cherchons à démontrer les raisons ou motivations qui incitent les entrepreneurs à évoluer dans l’économie informelle, mieux intégrer au processus sociaux en Afrique, et à y rester ou à transiter, en partie ou en totalité, vers la formalisation des activités. A partir de 40 récits de vie d’entrepreneurs informels au Sénégal, nos données nous permettent d’affirmer que : - les principales raisons qui les poussent à investir dans l’économie informelle sont le coût relativement réduit d’entrée et le fait d’échapper aux tracasseries administratives et marginalement aux obligations fiscales. D’autres évoquent l’indépendance que cela procure, le sentiment d’être utile pour la société. - plusieurs facteurs les poussent à rester dans l’informel : le secteur s’organise de plus en plus avec des organisations professionnelles qui défendent leurs intérêts ; étant soutien familial, ils veulent reverser le moins à l’Etat et avoir suffisamment pour s’occuper d’eux et de leur famille élargie ; la solidarité des réseaux familiaux et des connaissances et le peu de contraintes administratives et fiscales auxquels ils sont astreints. A cela s’ajoute le manque d’informations sur les avantages que procure la formalisation des activités. - quitter l’économie informelle permet de bénéficier de soutiens institutionnels, bancaires, d’accéder à des marchés étatiques, régionaux et internationaux, de nouer des partenariats… Toutefois, tous les entrepreneurs ne sont pas dans cette logique d’accumulation. Surtout les femmes qui, elles, sont dans une logique de survie.
NaturalLanguageKeyword :
Entrepreneur informel , Motivations , Caractéristiques , Processus sociaux , Récits de vie
