Abstract :
De Jacques Roumain à Fernando Ortiz, d’Alejo Carpentier à Arna Bontemps, de Melville Herskovits à Wole Soyinka, que faut-il retenir de « l’esthétique nègre »? Quelles sont ses ressources et ses fondements ? Nous ferons, dans cet article, un « recoupement » de quelques réflexions qui ont été faites sur l’esthétique et l’ontologie nègre. Il s’agira de faire ressortir ce qui constitue la base commune à toutes ces études, aussi bien en Afrique qu’aux Amériques. Il apparaît qu’il n’y a jamais de séparation entre cette esthétique et la vision que les nègres se font du monde : Des Dogon aux Yorouba, en passant par les Lucumi de Cuba, on verra que l’art, chez eux, fonctionnel et collectif, procède toujours d’une ontologie unitaire et existentielle.